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Thierry Dupré, notre enseignant

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Thierry Dupré, 4ème dan UFA en juin 2016, CQP APAM en décembre 2015

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Juste quelques mots au sujet de notre pratique.

 

Votre motivation et votre envie de mieux faire me comblent de joie. Et même si parfois c’est laborieux… ce n’est pas grave, l’important étant que vous preniez confiance en vous car votre progression repose principalement sur vous. L’important n’est pas le but mais l’engagement que l’on met au quotidien pour tendre vers son idéal.

Nous sommes tous dans le même bateau, nous essayons tous de nous en sortir et de tendre vers le bonheur, ce qui nous rend tous identiques dans notre unicité. L’important également est que vous preniez plaisir à venir et que vous y trouviez un ressourcement bénéfique.

Chacun progresse à son rythme.

Pour ma part, je ne suis pas très rapide : je pratique déjà depuis longtemps et ma progression est lente mais la motivation et l’aspiration à mieux faire ne m’ont toujours pas quitté… heureusement, car lors de la création du club nous n’étions que deux ! Roger et moi-même ; malgré tout, nous venions pratiquer deux fois par semaine. Aujourd’hui, nous entamons notre quatrième année, l’effectif augmente doucement. Nous continuons à pratiquer. La patience est mère de sûreté.

J’espère que mes bases sont solides et je ne considère rien de vraiment acquis. Ma participation régulière aux stages me fait prendre conscience du chemin qu’il reste à parcourir… mais ma motivation en est d’autant plus activée. Sans fondement, c’est comme si on construisait un palais sur un terrain miné en sous-sol par des milliers de galeries. Initialement, on ne se rend pas compte que le sous-sol est instable, la magnificence est de mise mais avec le temps, fissures, affaissements de terrain, effondrements dévoilent la fragilité de l’édifice paraissant pourtant si indestructible lors de la finition.

Il vaut donc mieux prendre son temps et avoir des bases sûres. En aïkido, c’est encore plus flagrant car souvent on essaie de finir le mouvement avant même d’avoir abordé les phases primordiales de placement, déséquilibre et projection ou immobilisation… donc forcément rien ne marche, et pour corriger tout ceci, il faut être patient…

La patience est une valeur sûre de la progression vers soi-même ; ne pas vouloir finir avant de commencer… et pourtant c’est bien ce que la plupart des gens font… De plus, l’impatience et l’intolérance attirent la colère… si l’on ne fait pas preuve de patience et de tolérance envers les autres, même nos amis, nos proches finiront par se lasser de notre compagnie. Pour ce qui concerne l’aïkido, la patience réside dans le fait de ne pas se laisser aller au découragement face aux difficultés endurées dans la pratique du chemin vers soi-même, et d’accepter ces différentes sortes d’épreuves avec enthousiasme.

Lorsque l’on s’engage dans une pratique quelconque, on est souvent mécontent de soi-même car on se rend compte qu’il est difficile de pratiquer de façon juste, de développer une attitude, une aspiration et une confiance allant dans le sens de l’idéal. C’est une réaction bien normale : il faut simplement éviter de se lamenter sur le peu de progrès, sur la mauvaise attitude ou la mauvaise pensée que l’on a eu. On en aura toujours…

L’important est de ne pas cristalliser tout ceci ; nous en sommes là où nous en sommes et grâce à la patience nous avançons quotidiennement… nous avançons au rythme de nos engagements, de notre sincérité… Aujourd’hui nous ne sommes capables d’assimiler que ce que notre esprit nous dévoile ; au fur et à mesure de notre progression, notre esprit s’éclaircit et notre vision aussi. Comme le dit Saotome Sensei, « l’aïkido est un entrainement de l’esprit, à travers l’action et la technique, et n’est que la manifestation physique de la compréhension ». « Le but de l’entrainement est de découvrir votre véritable dimension spirituelle », dit-il encore dans Nature et Harmonie.

Mais pour atteindre cet objectif, faut-il encore accepter que la vision que nous avons de la vie ne soit qu’une vision parcellaire que veut bien nous laisser percevoir notre ego… et cela, au vu de la plupart des gens, est difficile à accepter.

Il faut parfois se bousculer pour avancer. Et l’aïkido est une voie qui bouscule notre quotidien dans le sens où elle nous resitue à notre place. Je n’arrive pas à faire le mouvement non pas parce que uke est désagréable mais simplement parce que moi-même suis extérieur au mouvement, perdu dans mes pensées de réussite et donc absent de la situation…

 

Contrairement à ce que l’on pourrait croire après la lecture ci-dessus, l’aïkido est merveilleusement enrichissant, offrant une vision globale de la vie, illuminant notre quotidien et nous permettant de résoudre des conflits personnels aussi bien internes qu’externes…

Bonne pratique à tous ! Et merci encore de donner autant à chaque séance. Les quelques mots se sont prolongés mais c’est inévitable quand on aborde un sujet aussi vaste qu’une passion comme l’aïkido… Enfin, n’oublions pas que rien ne remplace la pratique, théoriser est flatteur pour l’ego mais la pratique remet vite les choses à leur place…

Thierry, octobre 2006

 

 

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Thierry, au stage de la Ligue Auvergne, le 14 septembre 2013,

au profit de l'association FAZASOMA

 

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Thierry, avec Christian Mouza, le 26/01/2014, au stage organisé par le Club Vichyssois

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Thierry, lors du stage de Bruno Gonzalez à Châtel-Guyon, le 9 février 2014.

 

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Thierry, uke de Silva Tscharner, à Riom, le 23 février 2014.

 

Article dans le journal La Montagne du 26/06/16

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Dans cet article, on relève une erreur grossière : si Thierry pratique l'Aïkido depuis plus de trente ans, il est resté 3ème Dan sept ans (et non trente !).

 

 

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